6 ans ✨

Il y a 6 ans débutait officiellement mon aventure entrepreneuriale (et ce n’était pas un poisson 😁).
Je vous en parle dans le mail d’Avril envoyé ce Vendredi, en rapprochant mon histoire de celle de Santiago, le personnage principal du livre « L’alchimiste » de Paulo Coelho et la notion de « Légende Personnelle » évoquée par l’auteur.

« L’alchimiste » c’est l’histoire de Santiago, un berger espagnol qui décide de suivre ses rêves après une mystérieuse rencontre. Il se met en route : cap sur les pyramides d’Egypte. Il va durant ce voyage être confronté à différentes péripéties, mais son rêve, appelé « Légende Personnelle », sera plus fort que tout.

Ce livre fait partie des livres, des expériences, des rencontres qui ont joué un rôle important dans ma vie.
Ces fameux « signes » qui se placent parfois sur notre chemin, plus ou moins par hasard.
Je l’ai lu une première fois, il y a 12/13 ans (déjà ! 😳).
Une seconde fois lors de mon voyage en Asie, à la fin de mon master en communication, alors que j’étais en plein questionnement sur ce que je voulais vraiment faire, où, sur le sens de ma vie…
Une troisième fois cette année, après plusieurs mois où je sentais qu’il m’invitait à le relire mais ne prenais pas le temps.

Chaque lecture résonne différemment, par rapport à ce que nous vivons au moment présent. Et cette fois, 6 ans après le lancement de mes activités, cette nouvelle lecture m’a permis de prendre conscience du chemin parcouru depuis mon retour d’Asie en Février 2018 et la création officielle de mon auto-entreprise le 1er Avril 2018.

Elle m’a permis de me souvenir…

  • de ce que j’ai appris ;
  • des belles rencontres et surprises qui se sont placées sur ma route depuis ;
  • des formations que j’ai suivies et des changements intérieurs comme extérieurs qui s’en sont suivis ;
  • des expériences auprès de différents publics, en Meuse et ailleurs que j’ai vécues ;
  • de tous ces moments partagés remplis de joie, d’amour, de sérénité et légèreté.

Cette nouvelle lecture m’a aussi rappelé différents « obstacles » rencontrés :

  • les peurs que j’ai dû regarder, questionner, apaiser et dépasser ;
  • les croyances que j’ai dû modifier ;
  • ce que j’ai dû laisser aller, lâcher ;
  • les choix faits et les renoncements associés ;
  • les routes qui se sont séparées et les émotions liées ;
  • les moments de doute, les fois où j’ai pensé à arrêter et les larmes qui ont coulées ;
  • le travail personnel que j’ai effectué et les remises en question qui se sont présentées…

« Obstacles » qui m’ont amenée jusqu’ici et permis de grandir, d’évoluer, de m’alléger et surtout d’oser.

L’aventure entrepreneuriale est, à mes yeux, un chemin de connaissance de soi, de confrontation avec soi-même, d’apprivoisement de nos peurs et de notre vie intérieure.
Un chemin riche, loin cependant d’être un long fleuve tranquille !

Pour en revenir à la « Légende Personnelle », d’aussi loin que je m’en souvienne, je savais que je voulais être un jour mon propre patron.
A l’époque, je ne savais pas dans quel domaine, ni pourquoi faire, ni quand.
Après quelques expériences, m’être questionnée sur mes valeurs, sur ce qui avait du sens pour moi, sur mon « Pourquoi », j’ai décidé que mon temps et mon énergie seraient désormais utilisés pour agir en faveur du bien-être, de la connaissance de soi et de la reconnexion à la nature des femmes, hommes, enfants, des entreprises et autres organisations…
Et c’est ce que je fais aujourd’hui à travers mes activités et partages, à travers les formations que je dispense et que je suis.

En prenant de la hauteur, j’ai l’impression d’être en route depuis 6 ans pour réaliser « ma légende personnelle ».
Et vous, quelle est la vôtre ?
Quel est votre rêve ?
Quels étaient vos rêves d’enfants ?
(Cela donne des pistes pour découvrir ce qui nous fait du bien, ce qui nous anime…
Ne sous-estimons pas la puissance de la pensée et du rêve, la capacité à avoir de l’énergie lorsque nous agissons pour les concrétiser. Tout commence par un rêve…
)

Puis, lorsque le premier pas sera posé, que vous aurez commencé à marcher en direction de ce que vous voulez concrétiser, afin de garder le cap, de ne pas céder à la tentation d’abandonner, de continuer à avancer malgré les tempêtes rencontrées, souvenez-vous de ce que chantait un certain JJG :
« J’irai au bout de mes rêves » 😁

J’en profite pour vous remercier : merci à …

  • celles et ceux qui sont là depuis la première heure ;
  • celles et ceux qui ont rejoint le train au fur et à mesure des années ;
  • celles et ceux qui me recommandent, me sollicitent et me font confiance ;
  • celles et ceux qui m’accompagnent, me font grandir, me permettent de mieux me connaître et de prendre soin de moi.
    Merci à tous car sans vous, je n’en serais pas là aujourd’hui.

Beau & bon mois d’Avril à tous en attendant et au plaisir de vous rencontrer ou retrouver 🌿🌸☀️

« Aimer c’est ce qu’il y a de plus beau… » 🎶

En ce début Février, j’ai envie de vous parler… d’amour. De l’Amour avec un grand A. Un thème qui m’inspire tellement et qui est, d’une certaine manière, célébré en ce deuxième mois de l’année ✨♥️
J’ai envie de vous parler de l’amour inconditionnel, aux formes et profondeurs différentes, aux 3 visages pour reprendre les philosophes grecs : Eros (l’amour physique), Philia (l’amour fraternel, amical), Agape (l’amour inconditionnel et universel).

Cet amour qui s’exprime (ou non) à travers nos pensées, nos paroles et nos actions ; que nous exprimons différemment à nos parents, amis, amant(s)s ou enfants mais aussi à nos plantes ou animaux ou encore aux inconnus que nous croisons dans la rue.
Cette énergie d’amour qui s’exprime également dans notre métier, nos créations et activités, dans le repas que nous préparons aux êtres que nous aimons (sans oublier l’amour que nous portons au chocolat ou au fromage, c’est selon) 😁

Cette énergie d’amour qui nous permet d’être en relation : avec nos amis, notre famille, l’amour de notre vie au moment présent (et aussi nos patients et clients).

J’ai envie de vous parler de l’amour qui libère, qui donne des ailes plutôt que de l’amour dépendant qui génère des attentes et frustrations, qui peut enchaîner, enfermer et empêcher chacun de voler de ses propres ailes.
De l’amour qui veut le meilleur, l’épanouissement de l’autre, qu’il soit ou non à nos côtés, qu’il fasse ou non les choix de vie que nous aurions faits.
De l’amour qui invite l’autre à suivre son propre chemin, à vivre ses expériences et qui peut rester là, veiller au loin, être là en cas de besoin, tel un parent veillant sur son enfant.
Un amour qui ne possède pas car l’amour ne saurait être possédé, pour citer Khalil Gibran, qui veut voir l’autre grandir et pourquoi pas grandir à ses côtés (si c’est souhaité des deux côtés).

Et pour vivre cet amour-là, il me semble nécessaire de développer l’amour de soi.
La juste dose d’amour de soi qui permet d’être bien avec soi pour être avec les autres parce que nous en avons envie et non parce que nous en avons besoin.
La juste dose d’amour de soi qui permet de s’écouter, de se respecter, de prendre sa place, de poser ses limites et s’affirmer (positivement sans s’imposer), de partager ses idées et faire preuve d’authenticité, d’avancer sur son chemin et de prendre des décisions courageuses au besoin.
La juste dose d’amour de soi qui permet … d’aimer les autres car tout commence par soi, en soi :
on ne peut aimer les autres que si nous nous aimons en premier ;
on ne peut respecter et écouter les autres que si nous nous respectons et écoutons en premier ;
on ne peut accepter les autres tels qu’ils sont que si nous nous acceptons tels que nous sommes…
Et cet amour de soi passe, entre autres, par la connaissance de soi. « Connais-toi toi-même » pour citer Socrate.

Alors je vous souhaite, si c’est aussi ce que vous souhaitez, de mieux vous connaître et de développer cette juste dose d’amour de vous-même pour pouvoir ouvrir votre coeur, être à l’écoute de celui-ci (puisque personne ne peut fuir son coeur comme l’a joliment écrit Paulo Coelho c’est pourquoi il vaut mieux écouter ce qu’il dit) et pour laisser s’exprimer cette énergie d’amour dans les différents domaines de votre vie.

Vous ne vous en porterez que mieux.
Vos relations ne s’en porteront que mieux.
Le monde ne s’en porterait sans doute que mieux.

Alors, avant d’agir ou de parler, vous pouvez vous demander :
que ferait l’amour ?
🙏✨❤️

La légende du colibri ✨

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Faire notre part, dans tous les aspects de notre vie, de la vie. Reconnaître notre part de responsabilité, là où nous pouvons agir, si petite soit cette part.

Que cela concerne…
• l’environnement et le changement climatique (nos choix de vie, de consommation ont un impact tout comme notre façon de « gérer » le stress et les émotions qui peuvent entraîner des phénomènes de compensation : sucreries, shopping, voyages…)
• l’avenir du monde agricole (acheter des produits bio, locaux et de saison ou acheter des produits importés ? Soutenir une agriculture durable et respectueuse de l’Homme et de l’environnement ou une agriculture néfaste pour tous ?)
• nos relations (communiquer ou se renfermer, chercher à avoir raison ou créer des ponts, chercher à comprendre l’autre ou faire des conclusions hâtives et mettre dans des cases ?)
• nos façons de penser et de parler (utiliser un vocabulaire guerrier et violent ou un vocabulaire qui aide à mieux se connaître et à exprimer ce que l’on ressent ? Nourrir des pensées empreintes de colère et de peur ou des pensées positives, douces et bienveillantes qui viennent du cœur ?)
• notre santé et bien-être (faire comme nous avons toujours fait ou chercher, se renseigner sur notre fonctionnement et sur ce qui est propice au bien-être et à une bonne santé : alimentation, activité physique, sommeil, « gestion » des émotions, façon de penser, psychologie, lien avec la nature…)

Individuellement, nous n’empêcherons peut-être pas le paquebot de couler mais si chacun fait sa part, les choses peuvent changer 🙏

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. » • Marc Aurèle

🙏✨♥️

Pourquoi ? ✨

Vous êtes-vous déjà demandé « pourquoi » et « pour quoi » vous faites telle ou telle chose ? Tel métier ? Telle activité ? « Pourquoi » et « pour quoi » entretenez-vous telle relation ? Telle habitude ? Tel comportement ?

On m’a souvent dit que je me posais trop de questions – à juste titre, je ne suis pas arrivée au yoga et à la méditation complètement par hasard 😉 mais peut-être que les autres ne s’en posent pas assez non plus, tout est une question de point de vue 😉. Je fais partie des personnes pour qui la question du sens et de l’impact de ses actions est importante, pour ne pas dire centrale. Et il y a plein d’aspects positifs au fait de se questionner, dans une certaine mesure (comment se rassurer ? 😁)…

C’est ce cerveau bouillonnant qui m’a invitée à me questionner très tôt sur le sens de la vie, sur le sens de ma vie, sur le sens que je voulais donner à celle-ci ; qui m’a permis de me remettre en question ces dernières années, de faire de belles rencontres, de m’ouvrir et saisir certaines opportunités, d’évoluer, de me former, de quitter le monde de la communication il y a 6 ans pour me réorienter et me lancer à mon compte pour développer mes activités autour du bien-être et de la connaissance de soi ce qui m’a permis de vous rencontrer, réellement ou digitalement, plus ou moins intimement et de réajuster ma vie afin d’être plus en phase avec mes valeurs, ma conscience, ma vision de celle-ci.

C’est ce même cerveau qui m’a mis sur la voie du coaching qui est, en d’autres termes, l’art de poser les bonnes questions et permis de découvrir la fondation Anthropedia, de rencontrer les amis du Sud qui, même s’ils ne veulent pas venir en Meuse, sont de magnifiques personnes 😁♥️ (on vous accueillera dans quelques années, sans rancune, le cœur et les bras ouverts 😂♥️)

C’est encore ce cerveau qui m’a permis de découvrir et de me reconnecter à cette autre dimension de l’être – la petite voix ou l’intuition en d’autres termes, c’est selon – et qui a permis à ma tête d’accepter de se reposer car elle a compris (et accepté !) qu’elle n’était plus la seule à décider.

C’est cette capacité à questionner les choses qui m’a fait changer d’hygiène de vie en privilégiant une alimentation bio, locale et de saison ; en décidant de revenir vivre en Meuse au lieu de retourner travailler à Lyon ou Paris après mon voyage en Asie…

Bref même si cela peut être épuisant par moment, c’est le fait de me poser des questions qui m’a mené là où je suis aujourd’hui (il faut voir les aspects positifs 😁 sans tomber dans l’excès, comme toujours, la fameuse voie du milieu… ).

Aujourd’hui, je continue de communiquer, ce post en est la preuve, mais à mon rythme, « quand je le sens », aidée de ma raison et (surtout) de mon intuition, pour partager des mots, des contenus, des connaissances et informations qui contribuent – de mon point de vue – à la connaissance de soi et au bien-être du plus grand nombre, qui permettent de répandre un peu de douceur, de joie, d’amour (& d’humour ? 😁) et qui sont en phase avec ce pour quoi j’ai envie que mon temps et mon énergie soient utilisés. (je laisse à d’autres le soin de véhiculer de la peur, de l’inconscience, de la haine, ils semblent s’en occuper à merveille !)

Ainsi, chaque début d’année (et à d’autres moments aussi), j’aime prendre un temps pour me reconnecter à mon « pourquoi » et me rappeler « pourquoi » je me lève le matin, « pourquoi » je fais ce que je fais, « pourquoi » j’ai fait ce choix de vie, « pour quoi » je veux agir, « pourquoi » je me suis engagée dans tel ou tel projet… C’est d’ailleurs une question que je me pose avant de faire beaucoup de choses (comme avant d’écrire et de publier ce post) : pourquoi ?

Cela me permet de mettre en lumière mes intentions ; de prendre conscience de mes motivations et des impacts potentiels de mes décisions sur moi, sur les autres et l’environnement ; de sentir si c’est la bonne direction ou non ; de réajuster au besoin si je sens que certains choix ou certaines motivations ne sont plus alignés, si mon « pourquoi » a évolué.

Alors, en ce début d’année 2024, j’avais envie de vous partager et de réaffirmer l’engagement que j’ai pris il y a presque 6 ans envers la raison d’être qui m’anime : agir en faveur du bien-être et de la connaissance de soi de tous (ou au moins de ceux qui le souhaitent). Que ce soit à travers mes activités en collectif comme les accompagnements en individuel, à travers la vraie vie comme internet et les réseaux sociaux, à travers les activités proposées à Verdun ou à Rouvrois comme mes interventions au sein des entreprises, écoles et autres organisations, en Meuse et ailleurs, en mon nom ou par le biais de Yogist ou de Lauriane Formations.

Parce que je ressens toujours cette joie, cette énergie, cette envie qui m’indiquent que c’est la bonne voie (pour moi) mais aussi parce que cela n’a jamais eu autant de sens qu’actuellement, à la vue de notre monde qui s’effondre à bien des niveaux, nous invitant (pour ne pas dire nous obligeant) d’autant plus …

à prendre soin de nous, de tous les aspects de notre être : notre corps, notre pensée, notre psyché car tout est étroitement lié ;

à nous recentrer sur ce qui est important et essentiel ;

à nous reconnecter à nos valeurs, à notre cœur et à notre humanité ;

à mieux nous connaître pour faire des choix adéquats ;

à changer nos habitudes et repères ;

à faire évoluer nos façons de penser et de faire ;

à cultiver la paix, la joie, l’amour, la douceur, l’espoir, la confiance, la patience, la persévérance ;

à prendre conscience que tout est interconnecté, en nous comme autour de nous, quelle que soit la forme…

J’ai conscience que je ne vais pas sauver le monde, que je ne sais pas tout, que je ne suis pas parfaite. Je ne vais pas marcher sur votre chemin à votre place ni vous éviter de vivre certains moments que vous avez à vivre, si difficiles soient-ils … mais j’ai ma part à faire et je compte bien continuer à la faire pour vous accompagner sur ce chemin parsemé de hauts et de bas, de peines et de joies qu’est la vie. (Tout en continuant d’avancer sur mon chemin et en prenant soin de moi aussi 😉)

Et vous, « pourquoi » et « pour quoi » vous levez-vous le matin ? Faites-vous ce que vous faites ?

Tu seras un Homme, mon fils – de R. Kipling

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d’un seul mot;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant;

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils.

Texte d’Hubert Reeves ✨

« Cher enfant,

Bientôt va débuter pour toi une merveilleuse et tragique expérience.

Quelque part dans l’immensité de l’univers, à la périphérie d’une galaxie appelée la Voie Lactée, près de l’étoile Soleil, sur la troisième planète de son système, la Terre, tu vas naître. Des myriades de petits spermatozoïdes vont monter à l’assaut dans le ventre obscur de ta mère. Le gagnant pénétrera son ovule et tu vas entrer dans l’existence.

Tu es le fruit d’une longue gestation qui se poursuit depuis près de quatorze milliards d’années. Tout a commencé dans la lumière éblouissante d’un gigantesque et torride espace. Ne me demande pas ce qu’il y avait avant, je n’en sais rien.

Par la suite, dans l’ambiance de collisions de galaxies, d’explosions d’étoiles, de chocs d’astéroïdes, sur une planète tiède tu vas naitre. Suite à une longue séquence d’accouplements et de naissances tu auras acquis ton fabuleux cerveau qui te permettra de poser des questions.

Tu découvriras que tu n’es pas seul dans ce monde, tu seras accompagné dans ton séjour terrestre par une famille, une nation, plus de sept milliards d’êtres humains et d’innombrables animaux et plantes de toutes espèces. Tu devras partager ton existence avec eux. Tu dépendras d’eux et ils dépendront de toi.

La durée de ton existence sera, au mieux, de l’ordre d’un siècle, une durée infime par rapport à celle de l’univers. Pendant ce temps il te sera possible d’explorer le monde et de prendre conscience de tes devoirs et de tes responsabilités. Tu auras à affronter le cycle de la vie humaine avec ses moments de grâces et ses crises. « De temps en temps la terre tremble », écrit le poète Louis Aragon.

Contrairement aux abeilles et aux oiseaux, ta destinée ne sera pas inscrite dans tes gênes, tu devras la décider toi-même. Il te reviendra de t’instruire pour trouver les moyens de favoriser et d’enrichir la vie autour de toi. D’œuvrer à humaniser une humanité qui en a un grand besoin. D’inscrire ton activité pour amener la matière cosmique à accoucher des merveilles dont elle possède les recettes.

Tu auras l’immense chance d’entrer en contact avec le grand trésor de la culture humaine. Accumulé depuis des millénaires, les œuvres d’art – musique, peinture, littérature qui ont contribué à embellir nos vies. Les réflexions des penseurs de toutes les cultures, qui se sont penchés sur les mystères de notre existence.

Tu pourras t’approprier ce riche patrimoine, en faire ton profit, aider à le préserver contre l’oubli et peut-être y contribuer toi-même. Tu laisseras en héritage les fruits de ton activité pour que ceux qui viendront après toi poursuivent la grande aventure de l’univers.

Sache que, dans ce monde, il y a de la compassion et de l’amitié. Mais il y a aussi de la méchanceté, de la cruauté, de l’horreur. Tu y seras peut-être confronté. Refuse obstinément d’y participer. II en va de ta dignité d’être humain.

Fais en sorte qu’on dise de toi ces mots d’Albert Camus « il ya des êtres qui justifient le monde, qui aident à vivre par leur seule présence ». Tâche d’être à la hauteur de ta destinée. Ta vie y prendra son sens. Tu y trouveras ton bonheur. »

– Hubert Reeves, pour l’émission de Radio France « Lettres d’intérieur », 14 mai 2020.

Equinoxe d’Automne 🍁🍂✨

En cette journée d’Equinoxe, où la durée du jour est égale à la durée de la nuit, nous entrons officiellement dans la saison de l’Automne pour notre hémisphère (& sommes à l’apogée de cette saison selon la vision chinoise). Cette journée s’accompagne de l’entrée dans le signe de la Balance, en astrologie. Une journée marquée par l’équilibre et l’harmonie entre le jour et la nuit, entre les énergies yang et les énergies yin nous invitant à trouver cet équilibre et harmonie en nous – entre nos parts lumineuses et sombres – comme autour de nous – entre nos temps d’activité et de repos.

Puis, dès demain, nous basculerons vers des journées qui raccourcissent et des nuits qui s’allongent jusqu’au prochain basculement, au solstice d’hiver.

Une journée d’équilibre qui ne dure pas, à l’image de l’équilibre dans nos vies qui n’est jamais acquis, qui est en constant mouvement. La nature est notre meilleur professeur. « Va prendre tes leçons dans la nature, c’est là qu’est notre futur » disait Léonard de Vinci. D’autant plus à cette saison ! La nature nous enseigne à merveille l’impermanence de toutes choses, que tout est en constante évolution, que tout se transforme et qu’il ne sert à rien de retenir ce qui doit, dans tous les cas, partir ou changer, évoluer.

Chez nous, occidentaux, ce jour marque l’entrée dans la saison de l’Automne. Selon la vision chinoise, nous y sommes depuis le 8 Août et ce jusqu’au 19 Octobre. L’équinoxe est, pour eux, l’apogée de cette saison.

Quelque soit la vision, si l’on observe la nature, celle-ci nous invite doucement mais sûrement à ralentir, à rentrer chez nous, à rentrer en nous. C’est une saison de transition, de préparation à la période d’introspection hivernale qui s’ensuivra. Lâcher prise, abandonner, laisser aller ce qui doit s’en aller, se délester … ces mots résument l’invitation de cette saison en préparation de cette période d’introspection et sont les meilleurs moyens de ne pas s’épuiser, de surfer sur ce qui est plutôt que de résister ou de chercher à contrôler ce qu’on ne peut contrôler, de s’adapter et d’avancer mais aussi de se retrouver.

Alors, à l’image des feuilles des arbres qui commencent à changer ou à tomber, que devez-vous changer ? laisser aller ? De quoi devez-vous vous délester ?

Qui plus est en « ce début d’année », quelle(s) habitude(s), façon(s) de faire ou de penser souhaitez-vous arrêter ou changer ?

Quel(s) projet(s), expérience(s), relation(s) souhaitez-vous (ou devez-vous) laisser aller ?

Quel(s) comportement(s) ou réaction(s) ne sont pas ou plus alignés avec ce que vous voulez, avec la conscience que vous avez et les valeurs que vous souhaitez incarner ?

Plus largement, que ne souhaitez-vous plus porter, au sens propre comme figuré ?

Car pour pouvoir accueillir de nouveaux projets, de nouvelles opportunités, de nouvelles personnes et énergies dans notre vie, il est important en amont de faire de la place, de faire du tri, en nous comme autour de nous, de se libérer de ce qui n’a plus de raison de continuer, de ce qui nous empêcher d’avancer, de nous alléger, de nous élever 🎈

Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne et belle journée d’Equinoxe d’Automne 🍁✨🙏

La fougère & le bambou 🌿

« Un jour, je me suis avoué vaincu… J’ai renoncé à mon travail, à mes relations, à ma vie. Je suis alors allé dans la forêt pour parler avec un ancien que l’on disait très sage.

– Pourrais-tu me donner une bonne raison de ne pas m’avouer vaincu ? Lui ai-je demandé.
– Regarde autour de toi, me répondit-il, vois-tu la fougère et le bambou ?
– Oui, répondis-je.
– Lorsque j’ai semé les graines de la fougère et du bambou, j’en ai bien pris soin. La fougère grandit rapidement. Son vert brillant recouvrait le sol. Mais rien ne sortit des graines de bambou. Cependant, je n’ai pas renoncé au bambou.
– La deuxième année, la fougère grandit et fut encore plus brillante et abondante, et de nouveau, rien ne poussa des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.
– La troisième année, toujours rien ne sortit des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.
– La quatrième année, de nouveau, rien ne sortit des graines de bambou. Mais je n’ai toujours pas renoncé au bambou.
– Lors de la cinquième année, une petite pousse de bambou sortit de la terre. En comparaison avec la fougère, elle avait l’air très petite et insignifiante.
– La sixième année, le bambou grandit jusqu’à plus de 20 mètres de haut. En fait, il avait passé cinq années à fortifier ses racines pour le soutenir. Racines qui l’ont rendu plus fort et lui ont donné ce dont il avait besoin pour survivre.

– Savais-tu que tout ce temps que tu as passé à lutter, en fait, tu étais en train de faire pousser des racines ?
– Le bambou a une fonction différente de la fougère, cependant, les deux sont nécessaires et font de cette forêt un lieu magnifique.
Ne regrette jamais un seul jour de ta vie. Les bons jours te rendent heureux. Les mauvais jours te donnent de l’expérience. Tous deux sont essentiels à la vie.
Le bonheur nous rend doux. Les essais nous rendent forts. Les peines nous rendent humains. Les chutes nous rendent humbles. La réussite nous rend brillants.

Après cette conversation, j’ai quitté la forêt et j’ai écrit cette incroyable histoire. J’espère que ces mots vous aideront à garder la foi et à ne jamais abandonner. Nous ne devrions pas dire à quel point le problème est grand mais dire au problème à quel point nous sommes grands.

Si vous n’obtenez pas ce que vous désirez, gardez espoir…
Qui sait, peut-être que vous êtes juste en train de fortifier vos racines. »

🙏✨